samedi 9 janvier 2010

Du darwinisme quantique à la réalité observable

Le darwinisme quantique est un concept aussi étrange qu'intéréssant émis par le physicien Wojciech Zurek du Los Alamos National Labs (Nouveau Mexique). Les scientifiques exerçant dans cet état ont toujours apprécié les multiples jeux et enjeux de l'infiniment petit...

NB : Nous nageons ici en pleine et pure théorie. En outre, je ne suis guère convaincu par mes propres explications. Considérez donc cet article comme une thérapie personnelle en ligne... et accrochez-vous !

Sur le plan théorique, Zurek a tenté d'identifier une transition ou d'établir un point de passage entre l'univers macroscopique obéissant aux règles classiques et l'univers quantique obéissant à ses « curieuses » lois.

Pour de nombreux physiciens, notre univers macroscopique (c-à-d celui palpable et/ou observable) n'est ni plus ni moins qu'une nuisance pour l'univers quantique. Ainsi, si un objet quantique parfaitement isolé conserve éternellement l'information qu'il contient, celle-ci disparaît dès interaction avec le monde macroscopique, et le système étudié avec. En plus clair, l'observateur « fausse la donne » car il modifie ce qu'il observe.

D'où l'anedocte scientifique : « l'observateur fait partie du système », et son illustration théorique par le célèbre chat de Schrödinger.


Pour Zurek, il en va autrement : l'univers macroscopique serait un canal d'information dont certaines propriétés inconnues à ce jour, détiennent les clés d'une théorie du darwinisme quantique. En effet, les instruments d'observation/de mesure captent l'information à partir de ce canal... à l'image de vos yeux captant actuellement une fraction de photons émis par un écran d'ordinateur ou percevant une fraction de photons réfléchis par votre table.

Le darwinisme quantique repose sur l'idée suivante : notre vision classique de l'univers est déterminée par des états quantiques qui survivent à un processus de sélection et de multiplication par l'univers macroscopique. Celui-ci serait donc à la fois « le filtre de sélection, le vecteur multiplicateur, le récipient final et le résultat finalisé de ces états quantiques. »

L'autre énigme consiste à déterminer la nature profonde de ce processus, ainsi que son mode et ses critères de sélection / multiplication. C'est ici qu'intervient le physicien indépendant John Campbell dans son étude Quantum Darwinism as a Darwinian process, basée en grande partie sur les recherches de Zurek.

« Le darwinisme quantique (un processus de multiplication de l'information de certains états favorables qui semblent être un facteur de vie quantique) est-il, d'une certaine façon, en arrière-plan de la fameuse sélection naturelle ? Je ne peux répondre à cette question mais je ne résiste encore moins à la soulever ». Wojciech Zurek

Une infinie matière à réflexion pour les passionnés de philosophie et de métaphysique... et des maux de tête à ne plus en finir pour moi.


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