
Ces superbes images d'un bombardier Tu-160 ont été prises au large des Hébrides (Écosse) par un Tornado de la RAF.
Or, l'US Air Force est en quête d'un « micro-véhicule aérien capable de traquer des cibles terrestres manoeuvrantes de haute valeur, causant de très faibles dégâts collatéraux » et intégrant un opérateur humain dans sa boucle d'observation-action (cf. Pentagone). Les états-majors veulent du travail intelligent, ultra-précis, rapide, silencieux et propre. Les bavures, c'est crade et ça fait désordre.
D'où le projet Anubis actuellement en phase 3 (phase finale de développement) alloué par l'US Air Force Laboratory Research pour un montant de 1,2 million de dollars à la firme AeroVironment,(selon le blog Ares), qui avait auparavant conçu le micro-drone de reconnaissance Wasp Micro Air Vehicle et le mini-drone kamikaze Switchblade, tous deux destinés essentiellement aux forces spéciales américaines. Anubis sera très probablement un micro-drone lancé par une fronde ou à la main (tel un javelot) par un Marines embusqué à quelques kilomètres de sa cible.
Qu'entend l'USAF par « cible terrestre manoeuvrante de haute valeur » ? Un lieutenant de la nébuleuse Al-Qaïda à bord de son pick-up, par exemple.
Mon petit doigt me dit que le DARPA planche déjà sur une version ou une dérivation assassine du Cyborg Beetle...
En savoir plus :
Ares (Aviation Week) : AeroVironment's Anubis - Lethal MAV?
Danger Room (Wired) : Air Force Completes Killer Micro-Drone Project
AeroVironment, le site
Au Kenya comme sur le net, les tweets Makmende prolifèrent : « #Makmende can tweet 141 letters !, #Superman wears Makmende pajamas, #Makmende is so cool ! »
Forts de leur expérience dans le mobilier, la téléphonie mobile, le matériel hi-fi et l'aviation commerciale, les designers industriels londoniens de Priestmangoode (PG) suggèrent aux hôpitaux et aux cliniques de s'inspirer des centres de thalassothérapie, de l'hôtellerie et des compagnies aériennes afin d'obtenir des locaux plus confortables, plus spacieux, plus ergonomiques, plus élégants et surtout moins moroses.
En effet, les milieux hospitaliers focalisent beaucoup trop sur une approche architecturale afin d'optimiser leurs espaces intérieurs. Dès lors, comment adapter des murs figés efficacement et à moindre coût aux évolutions technologiques ?
En concevant l'agencement et la décoration de son Recovery Lounge – espace destiné à accueillir des patients souffrant de maux mineurs et/ou en convalescence, PG a opté pour des matériaux pré-fabriqués et flexibles, et puisé son inspiration auprès des spas, des hôtels deux / trois étoiles et des cabines de première classe. Ainsi, chaque patient disposera d'un coin confortable à la fois ouvert et intime pour s'asseoir, dormir, manger, lire et regarder la télévision. Les infirmières surveilleront efficacement plusieurs patients en quelques coups d'oeil et se rendront auprès d'eux en toute aisance, à l'image des hôtesses de l'air avec leurs passagers de première classe.
Priestmangoode : The Health Care Manifesto – A smarter role for design in healthcare (PDF)
Ce graphique du New York Times (cf. An Explosion of Mobile Patents Lawsuit) illustre parfaitement la récente profusion de procès entre firmes technologiques pour violations de brevets sur les applications dédiées à la téléphonie mobile. Selon le professeur Eric Von Hippel du MIT, ces firmes sont plus enclines à tirer de juteux profits de ces poursuites judiciaires que de l'exploitation intrèsèque des brevets. Analysons le pourquoi du comment.
Dans une ère informationnelle où les idées, les concepts et les innovations sont aussi voire plus importants que la terre, l'énergie et les matières premières, la propriété intellectuelle en général et les brevets en particulier sont nécéssairement au centre de toutes les convoitises. Lorsque j'étais adolescent ou étudiant, les nomenclatures comptables consacrées aux actifs immatériels (brevets, licences, marques déposées, copyrights, logiciels, etc) des sociétés européennes ou américaines étaient rarement étudiées en profondeur. Mes cadets actuels de promo leur portent une attention toute méritée car elles constituent au minimum 40% des actifs comptables de la plupart des sociétés industrielles et a fortiori technologiques.
Autrefois confinée dans les départements juridiques et de R&D, la gestion de la propriété intellectuelle est aujourd'hui le cheval de bataille des directions commerciales et générales. Ceci est encore plus vrai dans les secteurs des TIC et d'autant plus dans la téléphonie mobile.
Pensez à des firmes comme Microsoft, Apple, HP, Nokia, RIM, Samsung et Sony-Ericsson pour ne citer qu'elles, et sachez qu'IBM engrange chaque année plus d'un milliard et demi de dollars grâce à ses brevets et licences. La seule gestion de la propriété intellectuelle dans les TIC est une industrie estimée en 2009 à plus de 120 milliards de dollars annuels dans le monde (dont 60 milliards de dollars pour la zone Amérique du nord). Dans le cas américain, l'ex-président Alan Greenspan de la FED avait affirmé que « la valeur économique des Etats-Unis est essentiellement conceptuelle ».
Consécutivement, cette gestion de la propriété intellectuelle a atteint un degré de complexité défiant quasiment l'entendement. Dans le feu de la conduite de projets multiples (de la R&D à la commercialisation), bon nombre de firmes techno ignorent souvent – mais pas toujours ! - qu'elles violent quelque propriété intellectuelle jusqu'à ce qu'elles reçoivent une note d'avocat ou une plainte émise par une compagnie peu ou prou concurrente.
L'instauration d'un standard unique – par un groupe d'intérêt économique ou par une firme en position dominante – ou le mix de différentes technologies intellectuellement protégées est la condition sine qua non d'une mutualisation plus marquée des effets de réseau entre sociétés rivales et applications voisines et/ou connexes. L'inexorable convergence du web (2.0, 3.0) et de l'internet mobile ne fera que renforcer cette exigence car elle requiert de plus en plus de systèmes interopérables et sonne le glas des intégrations verticales très peu propices à ces effets de réseau. Cette obsession pour l'intégration verticale a fortement nui aux fabricants japonais de téléphones mobiles à l'exportation. Les keïtai pourtant d'excellentes factures sont toujours prisonniers de l'archipel nippon, le géant Sony ne doit son salut qu'à son joint-venture avec le suédois Ericsson.
N.B. : « L'effet de réseau » ou « effet-club » est un mécanisme d'externalité positive économique qui prévoit que l'utilité d'un bien pour un agent dépende du nombre des autres utilisateurs. C'est le cas de nombreuses technologies et service de communications (cf. Wikipedia).
Dans sa quête d'ubiquité online et on air, Google n'a qu'à bien se tenir. Toutefois, son ingénieuse approche technico-commerciale de la téléphonie mobile et des systèmes d'exploitation doit beaucoup aux noyaux Linux de ses plate-formes Android et Chrome OS. Ainsi, la firme de Mountain View ne dispose pas seulement d'un remarquable atout-maître face aux systèmes propriétaires Windows (7, Mobile) et Apple (Mac OS, iPhone), elle forge une solide et silencieuse croissance organique pour ses deux OS en jouant d'emblée sur les effets réseau et, corrélativement, se prémunit quelque peu d'une avalanche de poursuites judiciaires pour violations de brevets dans le domaine hautement stratégique des systèmes d'exploitation. D'ores et déjà, la poussée d'Android a incité Nokia à modifier la licence de Symbian OS alors open source depuis 2009.
Plutôt qu'escompter un éclair de lucidité traversant les gestionnaires de la propriété intellectuelle dans les TIC, ne vaut-il pas mieux vaut compter sur l'incontournable obligation de profit animant leurs directeurs généraux ? Ainsi, la voracité des uns amoindrirait ou contrebalancerait la rapacité des autres et vice-versa, puis réconcilierait manu militari tout le monde avec l'innovation ouverte.
Sur le podium des vendeurs : États-Unis, Russie, France. Sur le podium des acheteurs : Arabie Saoudite, Inde et Émirats Arabes Unis. Félicitations, Mesdames et Messieurs ?
Voir le graphique complet dans Awesome Good.
Dans le cas de robots comme Adam et Eve, les biais sont explicites car les processus méthodologiques sont enregistrés dans leurs moindres détails et peuvent ensuite être décortiqués par leurs collègues de chair et de sang. De plus, ces intelligences artificielles intègrent des volumes astronomiques de connaissances fondamentales et de modèles expérimentaux qu'ils traitent sans relâche et en toute transparence à des vitesses proprement électroniques. Plutôt que manger des pommes ou papoter avec des reptiles, Adam et Eve ne nécéssitent qu'un support technique régulier.
Loin de remplacer les blouses blanches, les chercheurs 100% techno contribueront certainement à l'amoindrissement des erreurs ou des dérives inhérentes au facteur humain dans l'expérimentation scientifique...
Automated Experimentation : Towards Robot Scientists for autonomous scientific discovery
Une féroce cyberkrieg venue d'Amérique et de Russie a mis l'Allemagne nazie à genoux. Fou de rage, Hitler exige une nouvelle identité 2.0 sans injection SQL et sans XSS. Il regrette l'ère de la programmation en Cobol car ses données personnelles transitent aujourd'hui par Moscou et New York hébergeant les architectures cloud computing nationales. Le Führer n'a plus qu'à noyer son désarroi : « je dois mettre ma page Facebook à jour. »
Une excellente et très comique réalisation de Marcus Ranum, l'autre gourou de la cybersécurité. Les passionnés et les experts en sécurité informatique adoreront.