Dix
ou quinze ans plus tôt, le profil de webdesigner faisait fureur
auprès des agences de recrutement et « en bouchait un coin »
auprès des camarades de party. Autrefois, la conception d'un
site Internet relevait d'un artisanat geek et nécéssitait de
réinventer la roue pour chaque client. (Mal)heureusement, une
combinaison de facteurs disrupteurs poussent ce métier vers la
préhistoire technologique à la vitesse TGV...
La
maturité des standards Web repose sur l'universalité ou la
standardisation des interfaces : solutions CMS, sites mobiles,
formulaires de connexion/d'inscription, paniers d'achats, widgets,
apps, etc. Consécutivement, la créativité dans le design Web a
autant de poids que l'innovation dans l'industrie des réfrigérateurs
ou des lave-linges et laisse donc très peu de place à la surprise.
La
monarchie quasi absolue du CMS. Les succès fracassants de
Wordpress, de Drupal, de Joomla et compagnie ont rapidement érodé
le design Web. Entre généralisation et dérivation, ces
plate-formes CMS (Content
Management System)
donnent la priorité à la création et à la mise en forme des
contenus et amoindrissent considérablement le casse-tête de la
conception et du développement. Quelques clics suffisent pour créer
et mettre à jour un site Web au style très professionnel /
commercial. Aujourd'hui, le webdesigner télécharge ou dérive des
templates (dans la myriade des thèmes Wordpress/Drupal/HTML5
disponibles), installe des plugins (Woocommerce, Paypal, SEO, WP
Better Security, etc) et retouche la photographie commerciale (vive
les banques d'images à gogo!) avec Photoshop/Lightroom ou The Gimp.
Moins de code, plus d'infographie.