En
1971, Otis Johnson fut condamné à 44 années de prison ferme pour
tentative de meurtre sur un officier de police. Il avait 25 ans.
Libéré en 2015 à l'âge de 69 ans, il se rend sur Times Square (New-York)
découvre un univers de science-fiction...
« Tous ces gens dans les rues ont des
écouteurs dans leurs oreilles et se parlent à eux-mêmes. Sont-ils
tous des agents de la CIA ou quelque chose comme ça ? »
Il
est embarrassé par la carte magnétique du métro, est ébahi par
les vitrines interactives, constate que la communication téléphonique
vaut aujourd'hui 1 dollar soit +75 cents depuis sa jeunesse, et ne
sait que choisir dans une grande surface alimentaire., À sa sortie
de prison, une pièce d'identité, deux tickets de bus et 40 dollars
lui furent délivrés. Il n'a plus aucun contact
avec sa famille et dépend entièrement de Fortune Society, une
fondation de Harlem qui prodigue divers services, soins et logement
aux anciens détenus. Pour tenir le coup et refaire la paix avec
lui-même, il se consacre à la méditation et au taï-chi.
Le
cas d'Otis Johnson – parmi tant d'autres - illustre les nombreuses
difficultés auxquelles sont confrontés les détenus d'âge mûr, de
surcroît usés par plusieurs décennies derrière les barreaux.
Outre une santé mentale et/ou physique fragilisée et l'abandon
familial, l'adaptation à une société en accélération constante
relève d'une gageure.
Projetez-vous
en 2015 + 44 années de prison afin de vous faire une idée du choc
technologique et psychologique que vous subirez en 2059...
En
savoir+ : My
life after 44 years in prison
(Al-Jazeera)
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