dimanche 11 décembre 2011

No Escape, de Dan Trachtenberg (vidéo)

Portal (Valve Corporation) est jeu vidéo de réflexion et d'action dans lequel le joueur – ou son avatar, du moins - doit franchir plusieurs épreuves en créant des trous de ver dans l'espace grâce à un « canon à portails ».



Le réalisateur Dan Trachtenberg a remarquablement su intégrer l'univers de ce jeu vidéo dans un court métrage doucement kafkaïen. Les info/vidéographistes apprécieront certainement le making of...



Imprégné d'humour noir et marqué par une ambiance assez claustrophobique, Portal fut considéré comme un jeu particulièrement original à sa sortie en 2007.


lundi 28 novembre 2011

À la rencontre d'une hackeuse chinoise

Elle fait partie de l’un des groupes de hackers les plus actifs de Chine: le China Girl Security Team. Comme elle, ils seraient 250.000 à 300.000 à pratiquer du «hacking rouge», à forte teneur nationaliste et anti-occidentale (Slate.fr).

XiaoTian

[... ] Ange noir, Six Fleurs ou Ciel D’été sont quelques-uns des noms de guerre dont s’affublent ces Amazones du Net. En Chine, on adore les jeux de rôle. La réalité virtuelle plutôt que l’oppressante tradition confucianiste.

« Si je me suis déjà attaqué à des sites officiels? Oui, bien entendu. Les sites taïwanais, japonais et surtout américains font partie de nos cibles. Enfin, c’est surtout un jeu. On veut s’attaquer aux discours occidentaux. Moi, je déteste Google par exemple. C’est une entreprise qui ne comprend rien à nos traditions et notre mode de pensée chinoise. On veut leur montrer que nous sommes puissantes en Chine ».

[...] Un professeur d’informatique nous a ainsi raconté de quelle manière il enseigne la sécurité informatique à ses étudiants: « Je leur demande de pirater des sites étrangers, jamais de sites chinois, c’est la règle. C’est donc tout à fait possible que sur leur temps libre certains de ces étudiants par provocation, ou par jeu, aillent s’attaquer à des sites étrangers », glisse-t-il dans un sourire entendu.

Ce n’est donc pas un hasard si on retrouve ces petits génies du Net dans les grandes universités chinoises. Jiaotong à Shanghai ou encore l’école professionnelle de Lanxiang reviennent souvent dans les rapports de l’Ambassade américaine à Pékin. Notamment pour ce qui concerne les opérations de piratage qui ont visé Google l’année dernière.

Slate.fr : A la rencontre d'une hackeuse chinoise


mardi 22 novembre 2011

Réservée aux voyageurs fatigables : la Sleep Box

Conçue par le studio russe d'architecture Arch Group, la Sleep Box est une « boîte à sommeil » à mi-chemin de la salle d'attente privative et de la capsule-hôtel japonaise (et très probablement inspirée de la Dream & Fly). Entre une énième escale et un vol interminable, cette cabine de repos d'environ 4 mètres cube offrira quelques heures de récupération et d'intimité au voyageur épuisé





Pour un prix (que l'on espère) raisonnable, il bénéficiera d'un lit monoplace (avec système automatisé de changement du linge), d'une télévision câblée, d'une connexion wi-fi, d'un bureau escamotable, d'un espace bagages, d'un distributeur de boissons, de prises de courant (pour recharger son ordinateur portable et/ou son téléphone mobile) et de l'air conditionné réglable. Un terminal de paiement fournit à l'utilisateur une clé électronique d'accès à la cabine de repos.




La Sleep Box est essentiellement destinée aux aéroports, aux gares, aux centres commerciaux, aux parcs d'expositions et aux centres de conférences. Toutefois, ce concept a plus de chances de faire mouche au Canada, en Scandinavie, au Japon et en Asie du sud-est, régions dans lesquelles les biens publics jouissent d'un respect plus conséquents. Victimes de leur succès potentiel, ces cabines de repos seraient perpétuellement occupées par des norias incessantes de voyageurs ou réservées aux détenteurs de billets classe affaires / première classe...


jeudi 17 novembre 2011

Le WASP, hacker volant à 6500 dollars

Non, il s'agit point d'un White Anglo-Saxon Protestant à prix cassé mais du Wireless Aerial Surveillance Platform, un ingénieux « drone e-spion » bricolé par deux professionnels de la cybersécurité et passionnés d'aéromaquettisme.


Auparavant, Richard Perkins et Mike Tassey exercèrent dans divers départements TI/télécoms de l'US Air Force et devinrent consultants en cybersécurité auprès du Pentagone et de plusieurs firmes militech. Peu à peu, ces deux passionnés d'aéromaquettisme rêvèrent d'un petit engin volant dédié à l'interception et au piratage des communications. En 2009, ils s'offrirent un drone-cible FDM-117B (utilisé dans les années 80 pour les entraînements de tir de l'US Air Force) et travaillèrent d'arrache-pied dans leur garage.

Le moteur diesel du vieux coucou fut remplacé par un moteur électrique moins bruyant alimenté par deux batteries 22,2 volts de lithium polymère (LiPo) lui permettant de voler pendant une demi-heure jusqu'à 22 000 pieds d'altitude. L'équipement interne céda la place à une dizaine d'antennes radio, à un disque USB de stockage 32 Go, à un périphérique universel de radio logiciel (connu sous l'acronyme USRP) et à un dongle 4 Go connectant le WASP au Wi-Fi, au Bluetooth et aux réseaux de téléphonie 2G/3G. Une caméra HD fut également installée près du nez de l'appareil.


Pour couronner le tout, le Wireless Aerial Surveillance Platform (ou VESPID en latin) intègre la très populaire application linuxienne BackTrack, connue par les administrateurs réseaux et par les RSSI pour sa remarquable palette de fonctions : cartographie réseau, identification de vulnérabilité cryptographique/physique, test de pénétration, escalade de privilèges, maintien d'accès/couverture de traces, analyse de réseau sans fil, analyse de VOIP et de téléphonie, médecine digitale, développement et ingénierie inversée, etc.



Ainsi, le WASP peut se connecter à une antenne-relais de téléphonie mobile et/ou simuler son fonctionnement afin de leurrer les terminaux environnants, d'intercepter leurs communications texte/voix (en mode standard/crypté) puis de rediriger celles-ci vers le serveur de Perkins-Tassey au sol. En outre, le drone e-spion peut suivre une route préprogrammée et orbiter au-dessus d'une zone à la recherche de vulnérabilités réseaux tel un véritable drone ISR, son opérateur intervenant uniquement lors du décollage et de l'atterrissage.

À mi-parcours, Perkins et Tassey présentèrent le WASP aux conférences Black Hat et Defcon à l'été 2010 afin de démontrer aux milieux cybersécuritaires à quel point les particuliers, les entreprises et les administrations sont vulnérables (même dans un lieu isolé) face à une technologie espionne à la fois artisanale et bon marché. En effet, le WASP n'a nécessité que 6500 dollars et deux années de développement. L'ère de la prolifération robotique commencera au-dessus de chez vous...

Le site Rabbit-Hole fournit les multiples détails du WASP et quelques précieuses indications Do It Yourself au technoïde sournois que vous êtes. Suggestion à 128 bits : comment combiner du hacking volant avec du trucage wi-fi ?

Forbes : Flying Drone Can Crack Wi-Fi Networks, Snoop On Cell Phones


mardi 11 octobre 2011

Vers une cyberguerre froide Chine-Russie ?

Côté Amérique et Europe, la Chine est très souvent accusée - à tort ou à raison - de tous les maux à cause de sa « cyber-espionnite » chronique. La preuve par les opérations Titan Rain, GhostNet ou Aurora. Depuis peu, c'est l'opération Lurid Downloader (révelée par la firme cybersécuritaire Trend Micro) qui met en lumière une longue campagne de cyberespionnage apparemment initiée depuis la Chine vers des ministères, des missions diplomatiques, des instituts de recherche, des industries militaires et des entreprises basés en Russie, en Ukraine, en Biélorussie, en Ouzbékistan, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Inde, en Mongolie et au Vietnam.

En clair, il s'agit d'une menace persistante avancée (ou APT : Advanced Persistent Threat , concept assez controversé pour maints experts en cybersécurité) orientée vers des états achetant du matériel militaire russe et/ou entretenant des accords de défense avec la Russie.

Une brève analyse de mon cru à lire en intégralité dans Alliance Géostratégique.



samedi 8 octobre 2011

Infographie : cocaïne en stock

Les rives américaines et européennes de l'Atlantique partagent quasiment la même addiction pour la cocaïne. En 2009, ce marché était estimé à 37 milliards de dollars aux Etats-Unis et à 33 milliards de dollars en Europe.

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Le prix d'un gramme de coke (en dollars/euros) varie selon les pays : Etats-Unis – 120 $ / 90 €, Royaume-Uni – 62 $ / 46€, France – 83 $ / 62 €, Allemagne – 87 € / 65 €, Norvège – 128 $ / 95 €. Globalement, les tarifs les plus élevés sont pratiqués en Scandinavie et les plus bas au Portugal, au Royaume-Uni, en Belgique et aux Pays-Bas

Aujourd'hui, 60% des plus ou moins accros à la « White Lady » sont Américains. D'où ma question directe et spontanée : c'est quoi leur problème aux US ?


vendredi 7 octobre 2011

Adopterez-vous le petit Robokind ?

Développé et commercialisé par Hanson Robotics pour 14 750 dollars, Robokind est un petit robot au visage expressif. Se veut-il comme un concurrent de Nao, le merveilleux petit robot made in France au visage (malheureusement) inerte ?

En réalité, Robokind et Nao sont des robots humanoïdes essentiellement destinés à la recherche en robotique (haptique, interaction sociale, jeux, etc) ou aux geek fortement « robotomisés ». Vous les programmez, vous les étudiez et vous les adorez ou détestez. Par ailleurs, ces maladroits androïdes ne sont pas un aboutissement mais une étape parmi tant d'autres vers des versions/émules nettement plus sophistiquées... qui entreront un jour ou l'autre dans votre domicile.

Plutôt versée dans la recherche en interaction sociale avec des « androïdes expressifs », la start-up Hanson Robotics a également conçu Einstein, Alice et Geo.

Pour ma part, Robokind a quelques faux airs de Chucky, la fameuse poupée possédée par l'esprit d'un tueur en série...


lundi 3 octobre 2011

L'idéologie du choix inhibe la société

La liberté de choix (parmi tant d'offres de biens & services, de carrières, de vies personnelles/relationnelles), pierre angulaire du capitalisme, ne mène guère à plus de bonheur mais à plus d'anxiété et à plus d'indécision. Telle est l'analyse de la philosophe et juriste Renata Salecl de l'Université de Ljubljana (Slovénie).

Selon l'auteure de Choice - qui ne manque guère d'humour, l'idéologie du choix, la tyrannie du self-made men et la dictature des apparences engourdissent la société et poussent les individus à perpétuellement s'autocritiquer plutôt que s'organiser pour remettre en cause « le système ». Apparemment, les pays d'Europe centrale/orientale ont également plongé dans ces profondes incertitudes après la chute du communisme.



Par bien des aspects, Salecl rejoint son homologue américain Barry Schwartz qui explique à quel point la quête vaine et incessante de perfection aboutit à une paralysie du choix dans les sociétés occidentales. Au final, le capitalisme aurait engendré un paradoxe du choix et une subjectivité de l'indécision qui, en plus de le ruiner, inhibent toute volonté de changement social (les théoriciens du complot apprécieront). Même les plus démunis préfèrent ne rien choisir/décider par peur de perdre le peu dont ils disposent.

Bienvenue dans l'état généralisé d'indécision permanente !


samedi 1 octobre 2011

Infographie : les cartels mexicains de la drogue

Outre-Atlantique, la guerre des cartels de la drogue (entre eux et contre le gouvernement) au Mexique n'est qu'un imbroglio mystérieux et complexe. Honte à moi : j'ai découvert le fameux cartel de Juarez... grâce à un jeu vidéo ! Il en va tout autrement pour bon nombre de familles mexicaines.

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Nul doute que des observateurs attentifs de la scène « narco » mexicaine émettront des objections sur cette infographie. Leurs commentaires sont vivement attendus sur ce blog.


jeudi 29 septembre 2011

Un chasseur low-cost venu d'Afrique

Léger, compact et multi-rôle, l'AHRLAC est un pur produit sud-africain remplissant simultanément les fonctions d'un drone de surveillance, d'un avion de reconnaissance et d'un hélicoptère d'attaque. Parallèlement, cet appareil illustre pleinement des évolutions technologiques et des orientations stratégiques propres à l'Afrique du sud.


Manufacturé par les firmes sud-africaines Paramount Group et Aerosud - à Centurion Aerospace Village dans la banlieue de Johannesburg, l'AHRLAC (Advanced High-Performance Reconnaissance Light Aircraft) est un avion à décollage-atterrissage court volant à 550 km/h, doté de 7 à 10 heures d'autonomie de vol pour un rayon d'action de 2100 km, avec une masse au décollage de 3800 kg. Il est équipé d'un viseur FLIR, de radars SAR et de capteurs COMINT/ELINT. Les six points d'attache sous ses ailes peuvent accueillir des canons de 20 mm, des nacelles lance-roquettes et des missiles air-air/air-sol à courte ou moyenne portée. Les essais en vol de débuteront à l'hiver 2012 avec le turbopropulseur commercial Pratt & Whitney Canada PT6A.


mercredi 28 septembre 2011

On aura toujours besoin d'une mercerie

Mercerie Midinette fait partie de ces attachantes espèces en voie de disparition... et de ces formidables opportunités commerciales trop souvent oubliées.


Universelle, la mercerie ? Intemporels les boutons, pelotes, bobines, fermetures Eclair, galons, élastiques et autres cotons à broder ici si soigneusement rangés ? Christine Ploux n’est pas loin de le penser : "On aura toujours besoin de recoudre des boutons ou de faire des ourlets, indique-t-elle. Il n’y a pas un jour, depuis que je me suis installée, où je n’ai pas vendu un fil ou une fermeture." [...]

Mais la mondialisation, Christine Ploux la voit aussi et surtout au jour le jour, dans ces vêtements confectionnés en Asie ou ailleurs que les clients lui apportent afin de refaire les coutures qui ont lâché au bout de trois mois. Parfois, les gens râlent de devoir payer plus cher une fermeture Eclair de remplacement que le prix du blouson auquel elle est destinée. Que répondre ? Dans la logique commerciale d’aujourd’hui, l’obsolescence est devenue une norme et le rachat une mécanique inéluctable. Enfin, pas pour tout le monde… Chez Mercerie Midinette, les clients les plus fidèles sont des personnes à faibles ressources, généralement âgées. "Des gens qui ont appris, plus jeunes, à entretenir leurs vêtements et qui connaissent la valeur des choses", dit Christine Ploux. Signe qui ne trompe pas, certains de ses acheteurs continuent de repriser leurs chaussettes.

Saint-Pierre-des-Corps : « On aura toujours besoin de recoudre des boutons »


mardi 27 septembre 2011

Emulator, la console DJ tactile

Dirigée par deux anciens DJ, la société canadienne Smithson Martin nous présente Emulator, la première console tactile pour DJ professionnels, offerte selon les versions à des tarifs compris entre 3500 et 6000 dollars. Une application correspondante pour Ipad est également disponible sur le site web de la compagnie.

Cliquez ici pour voir la vidéo (Globe & Mail)


Après quelques notes de romantisme, les nostalgiques de la console DJ « dure » composeront tôt ou tard avec cette technologie dernier cri.


dimanche 25 septembre 2011

Pourquoi ai-je raté Florence & The Machine ?

Il y a des chanteuses qui me marquent plus que d'autres : Beth Orton (une voix tendue et légèrement éraillée sur des sonorités folk-electro), Martina Topley-Bird (l'ex-chanteuse de Tricky surnommée « la Marlène Dietrich de la soul »), Mazzy Star/Hope Sandoval (imaginez Vanessa Paradis en pleine agonie !), PJ Harvey (l'impératrice du pop-rock), Françoiz Breut (une incitation pop-punk au voyage accompagnée d'une voix un peu années 60, par l'ex-épouse de Dominique A)... et depuis peu Florence & The Machine qui connut un sacré succès critique et commercial au Royaume-Uni en 2009.

J'ai récemment découvert cette bombe vocale et instrumentale complètement par hasard (lors d'une lecture du webzine musical Stereogum) et téléchargé l'album Lungs après écoute de deux ou trois extraits.



Figure de proue de ce petit groupe, Florence Welch ne s'entendait guère avec sa mère à son plus jeune âge et s'enfermait donc sa chambre pour chanter et danser au son de Kate Bush, des White Stripes, The Velvet Underground et The Smiths. Dans un Teen Vogue du printemps 2009, elle s'était décrite comme « « une choriste qui avait tourné horriblement et desepérément mal. »



« I don't subscribe to this point of view », comme le chantait Sting (The Russian). Entre pop indé et soul, la musique de Florence & the Machine est comme un F-18 décollant du porte-avions John F. Kennedy...


vendredi 23 septembre 2011

Le robot Mechatron vous bottera le c...l !

L'équipe Beatty Robotics (un père et sa fille) tenait à ce que ce petit robot de 22 kg ait un côté rétro-futuriste, industriel, rustique et un peu méchant. Achtung Baby : ce n'est pas un joujou tout droit sorti des années 80 !


Avec sa tourelle rotative à 360 degrés intégrant huit capteurs ultrasoniques, Mechatron tire jusqu'à 1000 coups/mn (balles en plastique ou en cuivre). J'apprécie particulièrement sa locomotion Andy Mark : chacune de ses roues mecanum est pourvue d'une motorisation, d'une boîte de vitesses et d'un contrôleur logiciel propres. Ainsi, ce robot autonome de surveillance peut se déplacer circulairement ou latéralement pour prendre abri derrière un obstacle entre deux tirs.


Mechatron Robot from Robert Beatty on Vimeo.


Beatty Robotics devrait tout de même délaisser ces indiscrètes diodes fluo, cette immonde audio à la Transformers, et plancher sur une carrosserie plus « sensuelle ». Néanmoins, cette redoutable petite machine fera certainement des émules militech plus perfectionnées. J'en veux un pour chez moi !

Les caractéristiques détaillées du Mechatron sont disponibles sur le blog Beatty Robotics : Mechatronic Tank


mercredi 21 septembre 2011

Les Cahiers d’AGS n°2 : Stratégies dans le cyberespace

Stuxnet, guerre de Géorgie, polémique entre Google et la Chine, Wikileaks, Anonymous, printemps arabe, publications « cyber stratégiques » du DoD américain ou de l’ANSSI française : autant d’exemples récents qui, à des degrés divers, nous rappellent que le cyberespace s’installe pour de bon dans le champ stratégique et dans l’agenda de nos dirigeants.

L’Alliance Géostratégique, qui se veut résolument au cœur du débat, a donc le plaisir de vous annoncer la parution imminente de son ouvrage collectif « Stratégies dans le cyberespace », publié par L’Esprit du Livre Editions.



Nos lecteurs attentifs se souviennent que notre précédent opus, Les guerres low-cost, inaugurait en janvier 2011 la collection « Cahiers d’Alliance Géostratégique ». Après un beau succès en librairie (y compris dans sa version électronique), ce premier numéro a donc logiquement donné suite à un petit frère.

Rédigées sous la direction de Stéphane Dossé et Olivier Kempf, ses 216 pages réunissent dix membres de l’Alliance Géostratégique ainsi que le général d’armée Marc Watin-Augouard, Inspecteur général des Armées – Gendarmerie, promoteur et organisateur du Forum International sur la Cybercriminalité de Lille, qui nous fait l’honneur de signer la préface.


Vous retrouverez dès le 22 septembre
Stratégies dans le cyberespace dans toutes les bonnes librairies au prix de 15 €. Vous pouvez dès à présent l’acquérir sur le site de l’éditeur ou le réserver sur les sites de vente en ligne, comme Amazon ou la Fnac, ou même remplir un bon de commande.

En voici la présentation de l’éditeur :

« À l’ère de l’infodominance, de brèves études pour ébaucher une réflexion stratégique sur la conflictualité dans le cyberespace.

Le milieu cyber, au fil du temps, devient un espace de coopérations extraordinaires pour le développement humain, mais aussi de confrontations dont les effets néfastes ne sont vraisemblablement qu’à leurs débuts.

Les progrès majeurs dans le stockage et la propagation de l’information renouvellent les savoirs scientifiques et culturels, les méthodes d’administration, d’organisation et de commandement, mais aussi les formes des conflits.

Notre parti-pris, qui constitue l’originalité de ce second cahier de la collection, est double : ne pas réaliser un livre de techniciens, et ne pas réduire l’approche stratégique à une simple approche de « sécurité du cyberespace » ou, pire, de «lutte contre la cybercriminalité ».

Il s’agit bien ici de proposer quelques approches stratégiques du cyberespace, où, pour paraphraser Ernest Renan, les informations mènent le monde, en véhiculant les idées et les comportements. »


mardi 20 septembre 2011

Et si vous recrutiez un hacker ?

Votre meilleur consultant/responsable en cybersécurité est un loup qui sera vite surpassé par ce léopard qu'est le hacker. Pourquoi ne pas intégrer ce félin dans votre meute ?

Predator 2.0

En effet, l'immense majorité des consultants/responsables en cybersécurité disposent certes d'une remarquable formation et d'un solide savoir-faire en la matière mais sont d'abord et surtout tenus de maintenir ou rétablir un niveau de sécurité optimal, en adéquation avec la fonctionnalité quotidienne des architectures informatiques dont ils ont la charge. En outre, ils entretiennent une relation commerciale et pédagogique avec les entreprises et sont très rarement préparés à affronter ou devancer cet esprit patient, déterminé et parfois doué qu'est le bon hacker.

Une analyse de mon cru à lire en intégralité dans Alliance Géostratégique


jeudi 8 septembre 2011

L'officier de police face aux toiles de maîtres

Pourquoi le New York Police Department a-t-il donc jetté bon nombre de ses officiers dans les griffes d'Amy Herman ? Cette avocate et historienne de l'art dirige un stage intitulé « The Art of Perception » qui se déroule au fameux Metropolitan Museum of Art.

Lors de la première phase, les officiers hors-service pour l'occasion sont tenus de regarder des toiles de maîtres pendant de longues minutes, de ne point lire leurs titres, de ne rien pointer du doigt, de décrire leurs observations et impressions avec précision et concision... et d'éviter des remarques telles que « objectivement » ou « clairement ».

Motif : un élément objectif ou clair pour l'un ne l'est pas nécessairement pour un autre. Afin de mettre les gardiens de l'ordre plus à l'aise face à cette très probable première expérience dans un musée, Amy Herman leur signifie préalablement qu'il n'y a « ni jugement ni réponse erronée ».

Dans la deuxième phase, les officiers et l'historienne se réunissent dans une salle de conférence pour une séance de projection et de brainstorming qui, sans porter sur le contenu artistique ou technique des oeuvres d'art (ombres, lumières, perspectives, pinceaux, textures, styles, etc), vise à « peaufiner leur attention sur des détails visuels pouvant se révéler critiques dans la prévention ou l'interdiction d'un crime ».

Crée en 2008 et initialement destiné aux étudiants en médecine/physique et aux officiers du NYPD, The Art of Perception accueille également des agents de l'US Secret Service (le service de sécurité du président et du vice-président américains), des fonctionnaires du Department of Homeland Security, du Transportation Security Administration, des étudiants du Naval War College et des inspecteurs de Scotland Yard.

Smithsonian Magazine : Teaching Cops To See


lundi 5 septembre 2011

Deus Ex, Eyeborg et la révolution humaine

Présenté au E3 cet été, le générique du jeu vidéo Deus Ex Human Revolution (Eidos Montréal, Square Enix) dépeint – à l'instar de Armored Core V, un futur sombre dans lequel firmes cyniques, émeutes à gogo et policiers/criminels cyborgs mènent la danse. Cette perspective me séduit tant qu'elle demeure purement ou essentiellement virtuelle. Qui aurait envie d'élever ses enfants dans cette ambiance sociale ?



Néanmoins, ce jeu vidéo – hautement inspiré de Ghost In The Shell, préfigure l'imminente révolution bionique : des prothèses intelligentes (interfaces tactiles ou de réalité augmentée, neuro-contrôle, signal myoélectrique optimisé, articulations omnidirectionnelles, etc) en tous genres élargiront les fonctions et/ou amélioreront les performances des organes biologiques. Aux Etats-Unis plus qu'ailleurs, accidentés du travail, malades du diabète et vétérans blessés d'Irak/d'Afghanistan constituent d'immenses débouchés pour les industries de la prothésie et de la bionique, désormais étroitement imbriquées par leurs R&D.



Produit par Eidos Montreal et Square Enix, le documentaire Eyeborg est l'oeuvre du réalisateur Rob Spencer qui perdit son oeil suite à un accident de tir... et le remplaça par un micro-implant vidéo véritablement digne d'un oeil de Terminator. En douze minutes, il révèle comment la révolution bionique transformera le handicap en augmentation... au point de susciter l'envie des individus parfaitement valides.

Articles connexes :

  1. Electrosphère : Quand la prothèse devient victime de la mode

  2. Electrosphère : La prothèse de l'homme-poisson



lundi 20 juin 2011

Armored Core V = Mad Max + Terminator

Présenté au E3, le générique du jeu vidéo Armored Core V dépeint une guerre robotisée dans un environnement apocalyptique à mi-chemin de Mad Max et de Terminator. Entre images de synthèse et capture du mouvement, son éditeur FromSoftware a conçu divers canons-robots terrestres/aériens aussi superbes qu'irréalistes (en l'état actuel de la technologie).



Inéluctablement, l'introduction croissante de drones dans les armées réelles stimule l'imagination des concepteurs (et des généraux) d'armées virtuelles. De quoi faire grimper les videogamers au plafond...

Qu'en pensent les ingénieurs en robotique militaire ?


samedi 18 juin 2011

Infographie : 60 secondes sur le Web

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En une minute sur la Toile (en 2011), on recense 694 445 requêtes sur Google, 6600 images de plus dans Flickr, 600 vidéos de plus dans Youtube, 70 nouveaux noms de domaines enregistrés, 168 millions de courriels envoyés, 320 nouveaux comptes crées et 98 000 tweets envoyés sur Twitter, 40 questions de plus dans Yahoo! Answers, 370 000 minutes d'appels sur Skype, 50 téléchargements de l'application Wordpress, etc etc etc...

Un graphique aussi superbe qu'instructif, par Shangai Web Designers.


mardi 17 mai 2011

Bruce Schneier : le mirage de la sécurité

Point besoin de présenter Bruce Schneier, gourou de la cybersécurité. Dans sa conférence TED Talks, il explique comment et pourquoi la sensation de sécurité / insécurité et la sécurité / l'insécurité réelle ne correspondent pas toujours. J'apprécie particulièrement cette très pertinente remarque – assez récurrente sur son blog : « nous sommes plus sensibles aux histoires qu'aux données. »


Que retenir des ces vingt minutes en compagnie de cet expert connu et reconnu :

1. Nous avons tendance à surestimer les risques méconnus, rares ou spectaculaires et à sous-estimer les risques routiniers ou anodins.
2. Nous avons tendance à minimiser les risques inhérents à des situations que nous maîtrisons et à exagérer les risques inhérents à des situations que nous ignorons.
3. Nous évaluons un risque probable en fonction de son degré de complexité.
4. Les risques personnifiés sont considérés comme plus importants que les risques anonymes.

Chaque année, des milliards sont dépensés pour faire face aux risques un peu trop médiatisés (la menace terroriste, un Pearl Harbour numérique, etc) tout en négligeant les risques plus probables (les accidents de circulation, la délinquance urbaine, le cybercrime organisé). Selon Schneier, briser ce modèle aussi prégnant en Amérique du nord qu'en Europe, est devenu un impératif. Sur le « théâtre de la sécurité », de nombreuses mesures visent d'abord et surtout à rassurer l'opinion et à produire une illusion de l'action : la sécurité des aéroports, le plan Vigipirate, etc. 

mercredi 11 mai 2011

Opération Geronimo : l'armement des Navy SEAL

Les forces spéciales américaines apprécient particulièrement les pistolets MK-23, P226USP et les fusils mitrailleurs MP5, MP7A1 et UMP en raison de leur précision, de leur flexibilité et/ou de leur fiabilité à toute épreuve (eau, boue, sel, chaleur). Avez-vous remarquerez cette suprématie de la manufacture Heckler & Koch ? 

Afin d'échapper à la surveillance radar pakistanaise et d'approcher aussi silencieusement que possible de la résidence de Ben Laden, les Navy SEAL furent transportés par des Sikorsky MH-60 reconfigurés en « hélicoptères furtifs ». Cette transformation (voilure, carlingue, etc) fut peut-être à l'origine du crash d'un des appareils (heureusement sans pertes humaines et sans entrave pour le raid) lors de l'atterrissage.

dimanche 17 avril 2011

Le hacking téléphonique de la rébellion libyenne

Un article accrocheur du Wall Street Journal relate comment quelques experts en télécommunications piratèrent l'opérateur national Libyana afin de créer Free Libyana, le réseau de téléphonie mobile de la rébellion libyenne.


Le hub infrastructurel central de Libyana (firme publique dirigée par la famille Kadhafi) étant situé à Tripoli, le Colonel Kadhafi se fit un plaisir de priver l'insoumise région orientale de services télécoms et internet. Les insurgés libyens furent donc condamnés à utiliser des drapeaux pour communiquer ou pour signaler les mouvements de troupes adverses.

Cadre libyen-américain en télécommunications exerçant entre Huntsville et Abou Dabi et menant des opérations humanitaires dans son pays natal, Oussama Aboushagour constata que les infrastructures télécoms de la région est étaient en grande partie intactes. À coup de diagrammes griffonés sur une serviette lors d'un vol entre l'Egypte et les Emirats Arabes Unis, il planifia : 1/ l'infiltration en ligne de l'architecture informatique de Libyana, 2/ le piratage de ses signaux hertziens et de ses bases de numéros téléphoniques, 3/ la création d'un réseau de téléphonie mobile à partir de celui géré par l'opérateur national, 4/ l'installation de ce nouveau réseau (alors soustrait au contrôle de Tripoli) dans les infrastructures télécoms de la région est libyenne.

Mi-mars 2011. Pendant que la rébellion libyenne penait lourdement à Benghazi et à Syrte sous les coups de boutoir de l'armée de Kadhafi, Aboushagour forgea une équipe américano-arabe d'experts en télécommunications et tenta d'acquérir du matériel compatible auprès de l'équipementier chinois Huawei (principal fournisseur de Libyana) qui refusa net. Fort du soutien diplomatique et financier des gouvernements qatari et émirati, il put tout de même acquérir un mix d'équipements télécoms et s'envola avec son équipe pour la Libye via l'Egypte... qui lui mit quelques bâtons dans les roues puis laissa libre libre cours à son initiative. Signe des temps ?

Avril 2011. Dès son arrivée dans l'est libyen, l'équipe Aboushagour mit en oeuvre son plan d'action et réimplanta l'annuaire des abonnés de Libyana dans celui vierge de Free Libyana, réseau de téléphonie mobile crée au nez et à la barbe de Tripoli, bénéficiant grâcieusement du relai satellittaire d'Etisalat, relais satellittaire d'Etisalat, opérateur émirati de télécommunications (13ème rang mondial) présent dans 18 pays d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie. Ainsi, les résidents et les rebelles de la région orientale purent à nouveau communiquer avec leurs numéros de téléphone d'antan. Cerise sur le gâteau : leurs communications locales seront gratuites jusqu'à élaboration par Free Libyana d'un service de facturation digne de ce nom.

Après la tâche d'huile des « révolutions 2.0 » (Tunisie, Egypte, Yémen, Syrie, etc) tirant parti des médias sociaux, le « modèle Aboushagour » de hacking téléphonique inspirera-t-il de futures insurrections / sécessions de par le monde ?

Wall Street Journal : Rebels Hijack Gadhafi's Phone Network


jeudi 14 avril 2011

FRIDA, la tueuse de cols bleus

Avec son torse sans tête, ses deux bras pluri-articulés et ses pinces multifonction, FRIDA vous assistera dans les petites et moyennes chaînes de montage... et détruira votre emploi plus tôt que tard.


Conçue par la firme helvético-suédoise ABB, FRIDA (Friendly Robot for Industrial Dual-Arm Assembly) travaillera à vos côtés, s'adaptera à divers types de production industrielle et pourra même opérer dans des espaces confinés. De plus, cette collègue 100% techno respectera la première loi d'Asimov stipulant qu'un robot ne peut porter atteinte à un être humain. En effet, grâce à la remarquable sécurité électromécanique intégrée à ses pinces puissantes et précises, vous n'aurez aucun prétexte pour l'accuser d'avoir réduit vos phalanges en viandox.



Ce Terminatrix industriel n'étant aujourd'hui qu'au stade du prototype, vous disposez encore d'un bref répit pour assurer votre reconversion. Pour peu qu'il soit massivement adopté par votre employeur et par ses concurrents, les synergies techniques, les applications connexes (composants et logiciels dédiés, technologies « sur étagères », applications open source, etc) et les retours d’expérience irrigueront la robotique industrielle; des cousines de FRIDA seront produites par plusieurs pays émergents; leur technologie gagnera en sophistication et en efficacité pour des coûts de fabrication, d'acquisition et d'exploitation graduellement abaissés.

Jour après jour, votre obsolescence n'en sera que plus flagrante et votre condition salariale se résumera alors en deux mots : game over !

En savoir plus :

  1. ABB.com : FRIDA concept robot

  2. Electrosphère : La technologie tue les classes moyennes


lundi 11 avril 2011

Qui achète le pétrole libyen ?

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L'Italie, la France et l'Allemagne occupent le podium européen des acheteurs du brut libyen. En effet, le pays du Colonel Kadhafi exporte 85% de son or noir vers le Vieux Continent.

Good.is : Which Countries Are Most Reliant on Libya for Oil ?


mercredi 2 mars 2011

Nano Hummingbird : ce colibri est un drone !

Mr Q aurait certainement proposé cette jolie petite merveille de robotique à l'agent 007. Après le drone-libellule français, le drone-colibri américain préfigure l'ère des nano-drones.

Réalisé sous l'égide du DARPA, le programme Nano Aerial Vehicle (NAV) a pour but de créer des petits drones volants embarquant leurs propres sources d'énergie, capables de voler à l'intérieur comme à l'extérieur d'un bâtiment, d'effectuer du vol stationnaire et de fournir des images vidéo en direct grâce à une ou plusieurs caméras intégrées.

La firme AeroVironment a donc conçu le Nano Hummingbird qui reproduit autant que possible la mécanique et la dynamique du vol d'un colibri. Cette micro-machine est doté de moteurs électriques alimentés par des batteries de 3 W, a une envergure de 16 cm, pèse 19 g (avec sa minuscule caméra !) effectue jusqu'à 8 mn en vol stationnaire et maintient sa stabilité par vents faibles de 8 km/h. Pour l'instant, il ne s'agit que d'un prototype – dont la version commerciale ne sera point destinée au grand public, mais ses concepteurs planchent déjà sur un GPS embarqué et sur le radioguidage par smartphone.



Le DARPA souhaiterait attribuer des missions de reconnaissance militaire et policière (localisation de cibles et identification d'otages indoor/outdoor) et de collecte de preuves judiciaires (flagrants délits) au Nano Hummingbird. Bémol : le frottement de l'air avec les bâtiments génère des turbulences qui compliquent à outrance la tâche du nano-drone et de son (radio-)opérateur dans un environnement urbain. Par ailleurs, faire voler cette micro-machine dans un bâtiment inconnu sous une faible visibilité avec pour seul recours une mini-caméra demeure un défi insurmontable. D'où la nécessité de l'équiper de capteurs plus perfectionnés et d'un système anti-collision embarqué.

Cependant, le drone-calibri a permis aux ingénieurs d'AeroVironment d'en apprendre énormément sur la dynamique du vol, la conservation d'énergie, la réduction de masse et l'efficacité des moteurs. Les prochaines versions du Nano Hummingbird vous inciteront peut-être à vous méfier de ces oiseaux qui s'égarent un peu trop souvent dans vos appartements...

Popular Mechanics : It's a Bird! It's a Plane! It's a Surveillance Drone Flying Inside Your Living Room!

samedi 26 février 2011

Amon Tobin : Esther's

Depuis plusieurs années je suis un fan des labels musicaux Ninja Tunes et Tru Thoughts. Des artistes tels que Coldcut, The Herbalizer, Mr Scruff, Bonobo, DJ Food, DJ Vadim, The Cinematic Orchestra et Wagon Christ ont toujours su offrir des synthèses de hip-hop, de trip-hop, de funk, de jazz et d'électronique d'un excellent niveau.



Aujourd'hui, ces deux labels sont à la musique électronique ce que Motown et Staxx furent autrefois à la soul. En outre, leurs vidéos valent largement le détour. Jetons un oeil à Esther's, d'Amon Tobin (Ninja Tunes, 2006).


mardi 22 février 2011

Vous oubliez l'internet en chinois...

À ce jour, l'anglais demeure la langue la plus parlée/écrite sur l'internet avec 550 millions d'utilisateurs. Toutefois, la diffusion et la pénétration croissantes de l'internet dans l'Empire du Milieu change rapidement la donne : le net sinophone s'est enrichi de plus de 36 millions d'utilisateurs pendant l'année 2010 et en compte déjà plus de 440 millions. Ce n'est qu'un début...

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Selon Nextweb, le chinois deviendra la première langue de l'internet à l'horizon 2015. Rassurez-vous, vos interfaces web ne seront point inondées d'idéogrammes et vous n'aurez pas besoin d'acquérir un clavier chinois. De plus, les technologies de traduction vous faciliteront quelque peu la tâche lors de votre navigation sur cet internet sinophone... qui doit simplement son émergence à l'expansion de la puissance chinoise, aujourd'hui deuxième économie mondiale.

Toutefois, la bonne vieille négociation ou la sempiternelle réunion en langage courant aura toujours plus d'intérêt que les interfaces de traduction intégrées à votre smartphone ou à votre navigateur web. En outre, les barrières linguistiques en ligne sont un frein à l'enrichissement culturel. D'où l'intérêt de maîtriser les principales langues véhiculaires comme l'anglais, l'espagnol, le chinois... et le français ?