Présenté au E3 cet été, le générique du jeu vidéo Deus Ex Human Revolution (Eidos Montréal, Square Enix) dépeint – à l'instar de Armored Core V, un futur sombre dans lequel firmes cyniques, émeutes à gogo et policiers/criminels cyborgs mènent la danse. Cette perspective me séduit tant qu'elle demeure purement ou essentiellement virtuelle. Qui aurait envie d'élever ses enfants dans cette ambiance sociale ?
Néanmoins, ce jeu vidéo – hautement inspiré de Ghost In The Shell, préfigure l'imminente révolution bionique : des prothèses intelligentes (interfaces tactiles ou de réalité augmentée, neuro-contrôle, signal myoélectrique optimisé, articulations omnidirectionnelles, etc) en tous genres élargiront les fonctions et/ou amélioreront les performances des organes biologiques. Aux Etats-Unis plus qu'ailleurs, accidentés du travail, malades du diabète et vétérans blessés d'Irak/d'Afghanistan constituent d'immenses débouchés pour les industries de la prothésie et de la bionique, désormais étroitement imbriquées par leurs R&D.
Produit par Eidos Montreal et Square Enix, le documentaire Eyeborg est l'oeuvre du réalisateur Rob Spencer qui perdit son oeil suite à un accident de tir... et le remplaça par un micro-implant vidéo véritablement digne d'un oeil de Terminator. En douze minutes, il révèle comment la révolution bionique transformera le handicap en augmentation... au point de susciter l'envie des individus parfaitement valides.
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