Lors de la première phase, les officiers hors-service pour l'occasion sont tenus de regarder des toiles de maîtres pendant de longues minutes, de ne point lire leurs titres, de ne rien pointer du doigt, de décrire leurs observations et impressions avec précision et concision... et d'éviter des remarques telles que « objectivement » ou « clairement ».
Motif : un élément objectif ou clair pour l'un ne l'est pas nécessairement pour un autre. Afin de mettre les gardiens de l'ordre plus à l'aise face à cette très probable première expérience dans un musée, Amy Herman leur signifie préalablement qu'il n'y a « ni jugement ni réponse erronée ».
Dans la deuxième phase, les officiers et l'historienne se réunissent dans une salle de conférence pour une séance de projection et de brainstorming qui, sans porter sur le contenu artistique ou technique des oeuvres d'art (ombres, lumières, perspectives, pinceaux, textures, styles, etc), vise à « peaufiner leur attention sur des détails visuels pouvant se révéler critiques dans la prévention ou l'interdiction d'un crime ».
Crée en 2008 et initialement destiné aux étudiants en médecine/physique et aux officiers du NYPD, The Art of Perception accueille également des agents de l'US Secret Service (le service de sécurité du président et du vice-président américains), des fonctionnaires du Department of Homeland Security, du Transportation Security Administration, des étudiants du Naval War College et des inspecteurs de Scotland Yard.
Smithsonian Magazine : Teaching Cops To See
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire