Le
citoyen ordinaire tisse des liens en fonction de son lieu de
résidence, de ses connaissances, de ses centres d'intérêts, de ses
activités professionnelles, de son statut social, de ses amitiés
sur les réseaux sociaux et de maints autres facteurs. Ce schéma
s'applique également aux gangs en fonction de critères comme les
zones et types d'activités (contrebande, trafic de drogue,
prostitution, cambriolage), les origines ethniques, les dates et les
lieux des arrestations, le nombre de gardes à vue, les casiers
judiciaires, les armes utilisées, etc.
Inspirés
par une application dédiée au renseignement de source ouverte (open
source intelligence
ou OSINT) et utilisée par l'US Army en Afghanistan, cinq
analystes de
l'Académie militaire de West Point ont
conçu le logiciel ORCA (Organizational,
Relationship, and Contact Analyzer)
qui établit une fine corrélation des multiples données relatives
aux membres d'un ou de plusieurs gangs, et ce, grâce à une
combinaison de procédés issus du marketing viral, de
la prospection de données (data
mining),
de l'informatique décisionnelle (business
intelligence),
de la méta-analyse (meta-analysis)
et de l'infovisualisation.