En
2020, un violent orage électromagnétique détruit la totalité des
architectures informatiques, des applications et mémoires numériques, paralysant les sociétés/économies et
mettant hors-service tous les robots et humanoïdes. Quatre
années seront nécessaires pour reconstruire, améliorer et mieux
sécuriser cette "cyberstructure" globale (Internet,
systèmes d'exploitation, administrations, banques, interfaces, mémoires, etc).
Le
Cloud 2.0 (re)démarre sur les chapeaux de roue et l'humanité
en devient d'autant plus addictive. Dans cet univers joliment dystopique, un
artiste numérique mu par une féroce réussite professionnelle et
plongé dans un profond désarroi existentiel, recherche
désespérément son amoureuse perdue de vue peu avant le cataclysme
technologique.
Réalisés
respectivement en 2012 et 2014 par François Ferraci, les courts
métrages Lost Memories
(2'45) et Lost Memories 2.0
(14'25) imaginent une société dans laquelle les relations humaines
sont fortement dépendantes des mémoires virtuelles, de la réalité
augmentée, de l'intelligence artificielle et des androïdes humanoïdes, au
point de bouleverser les plaisirs de la chair, les ciments du couple
et la quête de soi.
Parallèlement,
la mise en scène questionne avec brio la teneur et la valeur réelles de nos vies
dans le cloud. Les
éléments d'une grande oeuvre cinématographique - à mi-chemin des
films Intelligence Artificielle,
Her, et de la
mini-série Black Mirror
- seraient-ils réunis ?
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