mercredi 27 avril 2016

Instantanés hérétiques et "selfies" populaires du Languedoc-Roussillon médiéval

Au Moyen-Âge, les marchands, les bourgeois et les taverniers du Languedoc-Roussillon peignaient les plafonds et les murs de leurs maisons avec des compositions qui n'avait aucune teneur artistique, religieuse ou décorative : des scènes d'amour, un fou à grelot exhibant son anus, une figure grimaçante dessinée par un archevêque, des moines dans un bordel vus par un curé... Blasphème !


Ces oeuvres méconnues, récemment restaurées par accident sous des badigeons ou des faux plafonds, relèvent d'un art populaire qui dépeignait la vie quotidienne au XVème siècle, en marge des témoignages aristocratiques ou religieux et des manuscrits faisant référence pour cette époque. Elles avaient surtout une vocation à la fois personnelle et sociale de faire-valoir pour leurs auteurs et, selon les chercheurs du CNRS, évoquent peu ou prou la photographie instantanée et les "selfies" de nos très contemporains réseaux sociaux.



Dans quelques siècles, les archéologues ridiculiseront ce petit joueur de Mark Zuckerberg qui n'a rien inventé... pour peu qu'il reste une trace de Facebook et de nos vies numériques.


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