Avec
l'album Not To Disappear,
Elena Tonra et ses acolytes ont forgé une œuvre post-rock/folk à
mi-chemin de Radiohead, de Florence & The Machine, de Coldplay et
d'Emiliana Torrini.
Le
label britannique 4AD a l'art de dénicher des artistes/groupes qui
forcent le respect et l'admiration : Cocteau Twins, Dead Can
Dance, This Mortal Coil, Camera Obscura, Bon Iver, Atlas Sound,
Grimes, Ariel Pink, Deerhunter, U.S. Girls... et Daughter, composé
de la chanteuse anglaise Elena Tonra, du guitariste suisse Igor
Hafaeli et du batteur français Remi Aguilella. En 2013, leur
première mouture If You Leave avait marqué quelques
critiques de la scène indie mais manquait d'un fil conducteur
tant sur le plan lyrique qu'instrumental.
Trois
ans plus tard, ils ont sculpté, polissé et dérivé cette matière
première pour concevoir Not To Disappear (paru en début
2016), sous la supervision du producteur français Nicolas Vernhes
qui a auparavant chaperonné Animal Collective, Deerhunter, Spoon,
Atlas Sound et The War On Drugs - pour ne citer qu'eux – dans son
studio new-yorkais. Bref, une pointure sur la scène post-rock/folk
et indie.
Chanteuse,
parolière et guitariste, la londonienne Elena Tonra est
incontestablement le pilier et la pointe de ce trident. Dans l'espace
acoustique laissé vacant par les guitares saturées de Hafaeli et
les percussions incisives d'Aguilella, sa voix claire, bassement
mélancolique et délicatement accrocheuse, prend une dimension à la
fois lunaire et intime, livrant des textes
passablement torturés avec parcimonie.
Not
To Disappear dévoile des influences qui s'étendent de Radiohead
à Coldplay (à ses débuts) en passant par Florence & The
Machine, avec un je-ne-sais-trop-quoi d'Emiliana Torrini et de The
National. Entre mélodies folk, orages rock et réverbérations pop,
Daughter a l'art d'alterner vol plané et post-combustion, et la
manière d'illuminer les pénombres de l'existence.
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