Laurent
Henninger est chargé d’études à la Revue Défense Nationale,
rédacteur membre du magazine Guerres & Histoire, et co-anime le
séminaire de mastère « Guerre et société à l’époque moderne
» à l’université Paris I, et un séminaire sur les «
Révolutions technico-militaires » à l’EHESS.
Il
a récemment développé les notions « d'espaces solides »
(la terre) et « d'espaces fluides » (la mer, les airs, le
spectre électromagnétique, le cyberespace et l'espace), entre
lesquelles existent des degrés/variétés d'états intermédiaires
(les zones littorales, les îles). Le contrôle des espaces fluides -
notamment via les réseaux - est la condition sina qua non de
la puissance, et ce, afin de mieux maîtriser les espaces solides.
L'Angleterre de la Reine Elizabeth I et l'Amérique contemporaine
figurent parmi les acteurs qui ont su mettre en oeuvre ces facteurs
de puissance aux moyens des marines militaires et marchandes d'abord, et des aviations, des banques, des médias, des technologies et des réseaux
inhérents ensuite.
Dans
cette conférence (1h17) au Cercle Aristote à l'été 2016,
l'historien militaire circonscrit les dénominateurs communs des
conquêtes coloniales à l'ère (pré)victorienne, des révolutions
colorées, de la loi Travail/El-Khomri, de la construction européenne, du traité transatlantique, du capitalisme technologique (Google,
Apple, Facebook, Uber, etc), de
l'influence/l'action des marchés financiers sur les affaires
intérieures/géostratégiques... et du film de science-fiction
Elysium qui illustre l'inquiétante fluidification du monde.
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